Retraite Internationale d’Assise
(Décembre 2022)
Texte commenté par Swami Atmananda
Retraite Internationale d’Assise
(Décembre 2022)
Texte commenté par Swami Atmananda
Samedi 17 décembre 2022 (Matin : EN)
SECTION I – L’EXPOSÉ DE LA VÉRITÉ
3 – Je vénère toujours les pieds de lotus de mon Maître, par la grâce de qui j’ai appris que mon véritable moi est la toute embrassante Réalité (Brahman), et que la mosaïque de I’Univers n’est qu’un phénomène en moi, restant en tant que Soi, tel l’éther présent dans un mur.
[…]
8 – Les Sages disent qu’il y a quatre conditions préalables à la réalisation de la Vérité : (1) viveka : la discrimination entre le temporaire (de ce fait, les phénomènes irréels) et le permanent (de ce fait, la réalité, c’est-à-dire le noumène) ; (2) l’indifférence à la satisfaction des plaisirs d’ici et de l’au-delà ; (3) le groupe des six qualités ; (4) et l’aspiration à la Libération.
9 & 10 – Les six qualités sont sama, dâmâ, uparati, titikshâ, samâdhâna et shraddhâ. Parmi celles-là : sama est le contrôle mental ; dâmâ est le contrôle des sens ; uparati est la cessation d’activités (en rapport avec la caste, les croyances, la famille, etc.) ; titikshâ est le contrôle des passions, incluant l’endurance ; samâdhâna est, selon les sages, le calme mental nécessaire pour réfléchir sur la Vérité, telle qu’elle a été révélée (par les écritures et les sages) ; shraddhâ signifie la foi en le Maître et en les écritures. Ainsi se définissent les six composants de cette catégorie.
11 – Personne ne peut accomplir quoi que ce soit dans le monde sans être correctement équipé pour la tâche. De ce fait, seuls ceux qui sont équipés de ces quatre catégories de conditions pré-requises peuvent obtenir l’illumination. Un novice ne peut l’obtenir si facilement. S’il l’atteint ainsi, cela voudrait dire que la personne s’est successivement purifiée lors d’innombrables incarnations passées.
12 – Seul est prêt pour la Connaissance celui qui, souffrant des trois types de troubles émergeant du moi, des éléments, et de la Providence (de la faim, la soif, et ainsi de suite ; de la chaleur, du froid, de la pluie, de la maladie, et similaires ; des voleurs, des animaux sauvages, etc.), se tortille comme un ver brûlé par la chaleur, et est intensément désireux de se plonger dans un bain de nectar de sagesse, afin que la série des renaissances s’achève.
13 – En même temps que le désir de libération s’intensifiait, il devint non concerné par son épouse, ses enfants et ses propriétés, s’éloigna d’eux en courant comme une antilope qui s’est extraite du collet d’un chasseur, et chercha un saint Maître qu’il respecta de tout son cœur.
14 – Après s’être empressé de saluer son Maître, il se mit debout et sanglota de tout son cœur, en disant : “Oh Seigneur ! J’ai longuement souffert de la torture de la vie du monde, qui est, après tout, si fausse ! Maître gracieux, sauve-moi en arrachant les cordes qui me lient aux cinq couches, afin que mon cœur soit en paix !”
15 – Le Maître le considéra avec amour, comme le ferait une tortue pour ses œufs, le regarda comme un poisson regarderait ses œufs, passa ses mains sur lui, comme un oiseau qui étendrait ses ailes sur ses œufs, et dit : “Il y a un moyen de mettre fin à tes renaissances. Je te le dirai, et si tu agis ainsi, tes renaissances cesseront.”
16 – Au son même des mots “tes renaissances cesseront”, son corps tressaillit, son cœur se réjouissant comme s’il avait été rafraîchi par un bain pris dans une spacieuse citerne, des larmes de joie coulant comme une bouffée d’amour, il tint les saints pieds du Maître et pria ainsi :
17 – “Même si moi, ton serviteur, suis incapable d’exécuter tes instructions, tu peux me rendre juste par ta grâce. Tu viens de dire : “il y a un moyen de mettre fin à tes renaissances”. Aie la bonté de me le dire et de me sauver, je t’en prie.”
18 – L’ayant senti abattu, le Maître regarde l’âme du disciple, et commence à l’instruire, afin qu’il puisse regagner sa vraie nature, comme une guêpe place une chenille bien choisie dans sa cellule de terre, puis bourdonne devant elle.
19 & 20 – “Regarde ici, mon fils ! Celui qui a oublié sa vraie nature alterne naissances et morts, tournant en rond encore et encore, dans l’incessante roue du temps, telle une plume emportée dans une tornade, jusqu’à ce qu’il réalise la vraie nature du Soi. S’il vient à voir le moi individuel et son substratum, le Moi Suprême, il devient alors le substratum, à savoir Brahman, et échappe aux renaissances. Si tu viens à te connaître, aucun mal ne t’adviendra. Telle est ma réponse à ta demande.”
21 – Disciple : Seigneur, me considères-tu stupide pour me parler ainsi ? Peut-il y avoir qui que ce soit dans le monde qui soit ignorant du Soi ? Comment peut-on alors être prisonnier du cycle des naissances et des morts ? Dis-moi l’infaillible Vérité, car je t’implore avec ma foi toute entière ?
22 – Maître : Seul est réalisé celui qui sait ce qu’est le corps et qui est incarné.
Disciple : Qui d’autre est incarné si ce n’est cette chose grossière ?
À cela, le Maître sourit avec compassion, et dit :
23 – “Tu dis que tu ne peux trouver d’être incarné qui soit différent du corps grossier. Alors, dis-moi, qui est apparu comme sujet dans ton rêve ; ou qui a expérimenté le sommeil dans lequel même la douleur du rêve était absente ; ou encore, qu’est-ce que cette conscience dans l’état de veille ?”
24 – Disciple : “Chaque jour, l’expérience prouve que l’expérimentateur, dans l’état de veille, ou l’expérimentateur des rêves lorsque la conscience de veille s’en est allée, ou l’expérimentateur du sommeil profond, doit être différent (du corps grossier). Néanmoins, cela n’est pas réalisé. Ce n’est qu’un éclair dans l’esprit, qui s’efface aussitôt. S’il te plait, explique cela.”
25 – Exactement comme ceux qui, en pointant du doigt un arbre sur la terre, indiquent en fait le troisième jour de la lune ascendante, et en pointant le doigt vers d’autres étoiles, localisent Arundhali, le sage aussi attire l’attention vers le grossier pour permettre de dévoiler la cause subtile.
26 – Maître : Tout le Vedânta mentionne la surimposition et son effacement, comme causes respectives de l’asservissement et de la libération. La servitude est causée par la surimposition, et la libération par son effacement. Maintenant, écoute ce qui concerne la première.
27 – La surimposition est le fait de voir une chose dans une autre : un serpent, par exemple, dans une corde, un homme dans un pieu, de l’eau dans un mirage, ou une voûte bleue dans un ciel vide.
28 – De manière similaire, les cinq éléments et leurs combinaisons vues en Brahman – qui est libre du nom et de la forme, un et un seul sans second, conscient de lui-même et parfait – ne sont que des effets de l’illusion.
[…]
Samedi 17 décembre 2022 (Après-midi : FR)
45 – J’ai décrit jusqu’ici ce qu’est la surimposition. Seul est un jñâni celui qui sait, au-delà du doute, que tout ce qui est vu est aussi éphémère qu’un rêve. Maintenant, écoute ce qu’est le processus d’effacement de la surimposition, voie vers la merveilleuse moksha, qui ressemble au ciel placide lorsque tous les nuages d’hiver s’en sont allés.
46 – Exactement comme l’on examine et découvre que ce n’est pas un serpent, mais une corde, et ce n’est pas un voleur, mais un pieu épais, l’on comprend aussi, par-delà le doute, par les paroles du Maître et à la lumière des écritures, que le corps, le monde et les éléments ne sont rien d’autre que Brahman, l’immuable Conscience. Sache que cela est l’effacement de la surimposition.
[…]
49 – Maître : Avarana voile la vision intérieure de tous les êtres incarnés, hormis l’insurpassable Îshvara et les jñânis réalisés, sous la forme de “Cela n’est pas ; Cela n’est pas apparent”, à la manière de la dense obscurité d’une nuit d’hiver qui cache à notre vue le ciel, la terre et les directions.
50 – Tout cela ensemble, extérieurement, empêche de différencier Brahman, qui est la Perfection, de Ses modifications (en tant que monde), et, intérieurement, de différencier le Soi, qui est pure Conscience, de ses modifications (en tant que facultés internes, c’est-a-dire l’ego, le mental). C’est donc la seule cause de cette maladie chronique, que sont les incessantes séries de naissances et de morts.
[…]
58 – À travers cette Mâyâ, les jîvas expérimentent les sept étapes suivantes : l’ignorance, le voile, la multiplicité, la connaissance indirecte, l’expérience directe, la libération de la misère, et la suprême Béatitude.
59 & 60 – Parmi elles, l’ignorance est de perdre de vue le fait que le soi intérieur n’est rien d’autre que Brahman, le voile fait dire : “Il n’y a pas de Brahman. Je ne le vois pas” ; la multiplicité jaillit comme : “Je suis un homme. Je suis un jîva ; la connaissance indirecte est de connaître la nature du Soi par les enseignements du Maître ; l’expérience directe est de rester immuable comme l’Être unique, après avoir investigué la nature du Soi ; la libération du malheur est d’en finir avec les limitations et l’idée d’être celui qui agit ; et la suprême Béatitude est l’accomplissement final, c’est-à-dire la libération de la servitude.
61 – Je vais te raconter maintenant une histoire qui illustre ceci. Dix hommes traversaient un torrent et, en arrivant sur l’autre rive, chacun d’entre eux comptèrent neuf autres et oublièrent de se compter eux-mêmes. Ils étaient tous perplexes (car le dixième homme était manquant).
62 & 63 – L’ignorance, en cherchant la compréhension correcte, cause la confusion. “Le dixième homme manque, il n’est pas trouvé”. Cette pensée est le voile. Le deuil de la perte du compagnon est vikshepa. Tenir compte des paroles d’un sympathique passant qui dit “le dixième homme est parmi vous”, est la connaissance indirecte. Lorsque l’aimable homme demande à l’un d’entre eux de compter les autres et pointe du doigt celui qui compte comme étant le dixième homme, la découverte qu’il est lui-même le dixième homme manquant constitue l’expérience directe. La fin du deuil de l’homme perdu est la libération du malheur. La joie de l’indubitable certitude par soi-même est la suprême Béatitude.
64 – Le disciple pria : “Seigneur, Maître ! Je te prie de me montrer mon Soi réel, afin que je puisse Le connaître aussi sûrement que le dixième homme le fit dans l’anecdote.”
Maître: “Il y a le mahâvâkya, “Tu es Cela”. Le verbe “est” affirme l’identité du pronom “Cela” et “tu” dans leur signification ultime. J’expliquerai comment il en est ainsi. Écoute-moi.
65 – Tout comme l’éther, bien qu’unique, est quadruple, comme la vaste étendue, l’éther dans les nuages, l’éther dans le pot, et la réflexion dans l’eau, de même chit, qui est unique, est nommé l’omnipénétrant Brahman, Îshvara, le soi, et le jîva.
66 – Dans le mahâvâkya dont il est question, le mot “Cela” représente le suprême Îshvara, et “tu” représente le jîva. Mais finalement, ils signifient respectivement Brahman, qui est libre de la Mâyâ, et le Soi intérieur qui est libre de limitations. Ils sont maintenant mutuellement liés comme le beurre dans du lait bouilli. Tout comme le lait est baratté et le beurre séparé, toi aussi, tu devrais réaliser le Soi et te tenir ainsi à l’écart.
Dimanche 18 décembre 2022 (Matin : EN)
67 – La voie pour se débarrasser des pièges (du jîva) est de détruire l’idée présente “Je suis le corps”, qui n’est, après tout, qu’un corps, un simple assemblage des cinq éléments. Tu ne peux pas non plus être le souffle qui fuse à travers les narines comme les bouffées d’air expulsées d’un soufflet. Ce n’est qu’une fonction de rajoguna.
68 – Le Soi peut-il être l’intellect ou le mental, dont la relation est comparable à celle qui relie l’agent et l’instrument ? Ces deux couches ne sont que des modes de sattvagunna. Ne prends pas pour le Soi la béatitude peu constructive du sommeil profond, car, elle n’est qu’un mode de tamoguna.
69 – Connais “tu” (de “tu es Cela”) comme le Soi, Sat, Chit, Ânanda, le Témoin immuable, unique, éternel et omnipénétrant, et libère-toi du piège des cinq couches, qui sont d’une nature opposée : fausse, insensible, douloureuse, etc.
70 – Disciple : “Lorsque je me dissocie des cinq couches et regarde au-delà, il ne reste qu’un vide. Je ne vois rien de plus que cela. Dois-je considérer ce vide comme l’expérience suprême du Soi ? Dis-le-moi vraiment, mon Maître.
71 – A cette demande du disciple, le Maître répondit : “Dans l’anecdote, le dixième homme, dont l’intellect avait été berné, fut stupéfait, après qu’il eut compté seulement neuf hommes, et qu’il ne se reconnut pas lui-même comme étant le dixième. Une telle stupéfaction peut-elle être le dixième homme ? Bon fils ! Tu es le voyant du tout (le vide et les cinq couches).
72 – Par le Seigneur sous l’arbre du banyan sacré ! Je dis la vérité : Tu es le Témoin immuable du grossier, du subtil et de l’ignorance (le causal), des états de veille, de rêve et de sommeil, et du passage du temps – passé, présent et futur -, qui, sans fin, s’élève et retombe, comme les vagues dans l’océan de la béatitude.
73 – Ne demande pas : “Par quelle lumière me verrai-je moi-même qui suis l’omni-voyant témoin ? Peut-il y avoir une lumière qui illumine la Lumière auto-lumineuse ? Le dixième homme se connaît lui-même en tant que tel parmi les autres. Y a-t-il un onzième homme en lui ?”
74 – Soutenir que la connaissance est nécessaire pour faire connaître la connaissance, est insensé et mène à d’interminables controverses. Tu n’es ni connu, ni inconnu. Réalise-toi en tant que Connaissance qui rayonne par elle-même.
75 – La nature du sucre d’être sucré n’est-elle pas ce qui rend sucré les sucreries ? Réalise-toi comme étant le sens du “Je”, qui rend connu les objets tels que “ceci” et “cela”, et Cela qui se trouve au-delà d’eux.
76 – Le Soi, ainsi qu’il est décrit ci-dessus, est la signification primordiale de “Tu” (dans le mahâvâkya : “Tu es Cela”). Brahman, qui n’est jamais lié par les limitations, est le sens originel de “Cela”. Leurs significations secondaires sont, respectivement, les éphémères jîva et Îshvara. Deux entités séparées ne peuvent jamais être identiques.
77 – Les distinctions entre Îshvara et le jîva se font grâce à leurs noms, lieux, limitations artificielles, corps et capacités. Ils sont aussi distants que le sont les régions inférieures et supérieures. Leur identité ne peut être conçue à partir de ces associations.
78 – Lorsque les acceptations conventionnelles des termes semblent inconsistantes, les pandits de l’ancienne tradition font ressortir leur véritable signification en employant les trois méthodes de l’exégèse : la disjonction, la conjonction et la combinaison des deux.
79 – (1) “La maison sur le Gange”, et (2) “Le noir est resté et le rouge s’est enfui”, et (3) “C’est ce Devadatta” en sont des exemples (respectifs). Les contradictions apparentes dans plusieurs passages des écritures sont éliminées par une utilisation judicieuse de ces trois méthodes d’exégèse.”
80 – Dans l’exemple “C’est ce Devadatta”, l’homme qui fut vu à un autre endroit et à une autre occasion, aussi connu sous le nom de Devadatta, est cet homme qui est vu à cet endroit et à cette occasion. Bien que le temps et le lieu soient différents, un peu de réflexion révèle qu’il s’agit du même homme.
81 – (…) Dans les mots “Cela” et “tu”, lorsque le sens littéral est mis de côté, le Principe-Conscience est considéré en tant que Brahman et en tant que Témoin, dont la permanente identité est désignée par “es”, ce Brahman étant ainsi le Soi, et le Soi ce Brahman.
82 – L’éther réfléchi dans l’eau d’un pot et celui réfléchi dans les nuages sont tous deux circonstanciels, et de ce fait irréels, alors que l’espace dans le pot et celui dans la vaste étendue sont ensemble un et identiques. De même, l’omni-pénétrant Brahman et le Témoin dans l’être individuel sont ensemble un et identiques. Tu dois l’expérimenter afin que tu puisses rester stable dans la réalisation “Je suis la Réalité”.
83 – En entendant ceci, le disciple, fidèle aux instructions du Maître, renonça aux cinq couches et au vide, réalisa le Soi en tant que “Je suis Brahman“, dépassa cela et demeura en tant qu’Être parfait.
84 – Au regard du Maître qui était la grâce incarnée, le disciple méritant fut immergé dans l’océan de Béatitude et s’unifia à l’indivisible Totalité, pure Conscience libre du corps, des organes et de tout le reste, avec un esprit rendu parfait, si bien qu’il devint le véritable Soi, non conscient bien qu’éveillé.
85 – Après que le disciple béni eut demeuré dans cet état pendant une longue période, son esprit se tourna doucement vers l’extérieur. Il vit alors son glorieux Maître devant lui. Il se leva, vint auprès de son Maître, et, avec ses mains jointes, lui parla :
86 – Disciple : “Seigneur, tu es la Réalité demeurant comme mon plus intime Soi, m’ayant guidé pendant mes innombrables incarnations ! Gloire à toi qui as pris une forme extériorisée afin de m’instruire ! Je ne sais pas comment il m’est possible de remercier ta Grâce de m’avoir libéré.
87 – Le Maître lui souriait quand il parlait, s’approcha de lui et dit, très tendrement : “Demeurer stable dans le Soi, sans que les trois types d’obstacles ne viennent obstruer ton expérience, est le plus grand présent que tu puisses m’offrir.”
88 – Disciple : Mon Seigneur ! Une telle réalisation, qui a transcendé la perception duelle de “toi” et “moi”, et découvert le Soi comme étant complet et omni-pénétrant, peut-elle me quitter à tout instant ?
Maître : La vérité, “Je suis Brahman”, est réalisée par les écritures ou par la grâce du Maître, mais ne peut rester stable face aux obstructions.
89 – L’ignorance, le doute et le faux savoir, sont des obstacles résultant d’habitudes de longue date, accumulées dans les innombrables incarnations passées, qui créent une perturbation et éloignent les fruits de la réalisation. De ce fait, enracine-les par l’écoute de la Vérité, le raisonnement et la méditation.
90 – Contenu par des incantations, le feu ne brillera pas. De la même manière, une réalisation incomplète ne mettra pas un terme à l’asservissement. De ce fait, consacre-toi à l’écoute de la Vérité, au raisonnement et à la méditation, et déracine l’ignorance, le doute et le faux savoir.
91 – L’ignorance voile la Vérité que le Soi est Brahman, et, à la place, met en avant la multiplicité ; le doute est la confusion résultant du manque de foi ferme dans les mots du Maître ; l’illusion que le monde évanescent est une réalité et que le corps est le Soi est le faux-savoir. Ainsi disent les sages.
92 – Écouter la Vérité est ramener l’esprit, à maintes reprises, vers l’enseignement : “tu es Cela”. Le raisonnement est l’investigation rationnelle de la signification du texte, ainsi qu’il a déjà été entendu. La méditation est le centrage de l’esprit en un seul point. Si chaque jour, tu fais cela, tu obtiendras certainement la libération.
93 – La pratique doit être conservée aussi longtemps que persiste le sens du connaisseur et de la connaissance. Aucun effort n’est requis par la suite. Demeurant en tant que pure, éternelle Conscience, immaculé comme l’éther et ainsi libéré-vivant, l’on vivra pour toujours comme “Cela”, également après s’être désincarné.
Dimanche 18 décembre 2022 (Après-midi : FR)
[…]
95 – Les Brahmavids, qui, par une pratique constante, ont atteint une claire réalisation de Brahman, continuent même à accomplir les dures tâches de leur caste et étapes de vie, exactement comme cela est prescrit dans les shâstras, pour le bénéfice des autres, sans dévier eux-mêmes de leur suprême état.
96 – Si des passions s’élèvent, elles disparaissent instantanément et ne peuvent souiller l’esprit des Brahmavids, qui vivent dans la société détachés comme l’eau sur une feuille de lotus. Ils paraissent ignorants, ne montrant pas leur connaissance, et restent silencieux du fait de l’intensité de leur intime Béatitude.
97 – Le Prârabdha, le karma qui porte maintenant ses fruits, diffère selon les actions des incarnations passées. De ce fait, les occupations présentes différent selon les jñânis, qui sont pourtant tous libérés ici même. Ils peuvent accomplir de saints tapas, ou être engagés dans des affaires et du commerce ; ou gouverner un royaume ; ou errer comme des mendiants.
98 – Ils ne penseraient pas au passé ou futur ; prendraient ce qui vient de manière non sollicitée ; ne s’étonneraient pas, même si le soleil se transformait en la lune, ou face à tout autre prodige, que le ciel répande ses pousses comme un arbre de banyan, ou qu’un cadavre revienne à la vie ; ils ne distingueraient pas non plus le bien du mal, car ils demeurent toujours l’immuable Témoin de toute chose.
99 – Parmi les trois autres classes, le vara et le varya restent établis en samâdhi. Le vara se sent concerné par le maintien du corps ; le varya y est rappelé par les autres ; le varishta ne devient jamais conscient du corps, tant par lui-même que par les autres.
100 – Bien qu’il y ait des caractéristiques distinctives dans les vies des différents sages, qui sont eux-mêmes très rares dans le monde, il n’y a néanmoins absolument aucune différence dans l’expérience de libération. Quel peut être l’usage du samâdhi chèrement gagné ? Le Brahmavid, qui est extérieurement actif, semble parfois ressentir la misère des calamités, alors que les autres demeurent dans une Béatitude ininterrompue.
101 – Maintenant, si les Brahmavids vivent comme l’ignorant, comment sont-ils libres du cycle des naissances, et comment leur ignorance s’en est-elle allée ?
L’éther omni-pénétrant reste non taché par quoi que ce soit ; les quatre autres éléments sont ternis par le contact des objets. Il en est de même pour le Brahmavid et l’ignorant.
102 – Les Védas immémoriaux déclarent qu’une dévotion résolue envers un saint sage n’est pas seulement plaisante à Brahmâ, Vishnu et Shiva ensemble, mais permet l’obtention des récompenses de tous les rites védiques, et finalement la libération du cycle des naissances.
Écoute maintenant comment la libération vécue persiste également après la désincarnation.
103 – Le karma divers, acquis lors de nombreuses naissances, est entièrement brulé dans le feu de jñâna, comme du coton dans un énorme incendie. Le karma accumulé en sus ne peut jamais approcher le jñâni. Le karma qui a provoqué la présente incarnation est épuisé en en expérimentant ses fruits.
[…]
105 – Le corps causal d’ignorance est réduit en cendres dans le feu du rare jñâna, le corps grossier visible devient, en temps voulu, un cadavre ; puis, comme une goutte d’eau sur un fer chauffé au rouge, le corps subtil est dissous dans le Soi, qui sous-tend ces trois corps et demeure, dès le début, entier.
106 – Dès que l’entité d’un pot est brisée, l’éther dans le pot ne peut plus être distingué de l’éther omni-pénétrant. De même, lorsque la limitation du corps est partie, le jivanmukta retourne à l’état désincarné, naturel et éternel, de libération, libre de début, milieu ou fin, et de dedans ou dehors.
107 – Exactement comme l’éther qui, bien qu’omni-pénétrant, semble avoir juste été ouvert dans un puits récemment creusé, le Brahman, bien que toujours présent, apparaît cependant comme s’il avait été de nouveau réalisé par l’investigation du Soi, telle qu’enseignée par un Maître ou par les écritures. De ce fait, Ô fils, sois en paix. Nous sommes toujours le même Être sans limite !
108 – L’univers entier est aussi irréel que l’eau dans un mirage, l’argent dans la nacre, la cité de Gandharvas dans l’air, le pays des rêves dans le rêve, le bleu du ciel, le serpent dans une corde, la progéniture d’une femme stérile, la corne d’un lièvre, ou le voleur dans un pieu épais. Ô Fils ! Seule la Pure Conscience est réelle. À aucun moment, n’oublie donc le Soi ! Ainsi se termine la Première Section du Kaivalya Navaneeta.
Lundi 19 décembre 2022 (Matin : EN)
SECTION II : LES DOUTES ONT ÉTÉ DISSIPÉS
1 – Maître : Exactement comme les hommes creusent un trou, y plantent délicatement un long pieu, remplissent le trou de terre qu’ils tassent dedans pour le fixer fermement, je dissipe également ainsi les doutes afin que ton esprit, qui a réalisé le Soi comme étant la Suprême Conscience, puisse rester inébranlable.
2 – Le disciple, à l’esprit pur et ayant réalisé le Soi, s’accrochait à son Maître depuis le temps de la fausse identification du Soi avec le corps, jusqu’au moment de la libération inconditionnée, désincarnée, comme un jeune singe a sa mère.
3 – Voyant que le disciple aimant reste à ses côtés comme son ombre, le Maître lui demande : “Peux-tu rester inébranlable comme un pur témoin? Tous tes doutes ont-ils disparu ? Ou bien un sentiment de différenciation s’insinue-t-il parfois ? Explique-moi ta situation.”
4 – A ces mots, le disciple s’inclina aux pieds du Maître et dit: “Père, comment les fantômes de la différenciation, qui ne peuvent errer que dans l’obscurité de l’ignorance, dans le désert de la vie du monde, apparaissent-ils à la vision interne, au grand jour de la sagesse, après que le soleil de ton enseignement se soit levé par-delà le sommet de ta grâce ?
5 – Même après que le diable ait été exorcisé, exactement comme la personne, qui était possédée, est désormais protégée par un talisman contre tout nouvel ennui, bien que mon ignorance ait déjà été dissipée par ton enseignement, j’attends cependant de toi, Maître, de pouvoir être fermement établi dans le Soi.
6 — Tu étais heureux de dire : “Sache-le des écritures (que le Soi est Brahman), le Brahman non-duel ne peut être atteint par la parole (étude ou discussion). Il doit être réalisé dans le cœur. Le Brahman, rayonnant de son propre éclat, ne peut être atteint par le mental dérisoire.” Clarifie, s’il te plait, ce que semblent contredire ces deux formulations.
7 – Maître : “Comme Brahman n’est ni un objet des sens, ni un objet de déduction, et comme II est sans second, II est au-delà de la directe perception, déduction ou analogie. Sache aussi qu’étant libre d’attributs, Il ne peut être exprimé par des mots.
8 – Les Védas, qui déclarent que le Brahman réside au-delà des mots, l’indiquent aussi par le texte (“Cela, tu es”). Si tu demandes quel est le juste, sache que tous deux sont exacts, car les Védas ne peuvent jamais être erronés.
9 – Une jeune fille dit “Pas lui”, “Pas lui”, de tous les autres, et reste timide et silencieuse lorsqu’est montré son amoureux. De la même manière, les Védas réfutent clairement ce que Brahman n’est pas par “Pas ceci”, “Pas ceci”, et désignent Brahman par le silence.
[…]
36 – Disciple : Ô Maître, toi qui es sans forme (sur le plan transcendantal), fonctionne comme Îshvara (sur le plan cosmique), et apparaît sous une forme humaine (ici) ! Tu parles du jñâni et d’Îshvara comme étant identiques. Comment peut-il en être ainsi ?
Maître : Oui. Îshvara et le jñâni sont identiques, car ils sont libres du “je” et du “mien”. Le jñâni est lui-même Îshvara, la totalité des jîvas, et aussi le cosmos.
37 – Disciple : Seigneur, si tu dis qu’il est tous les jîvas lorsqu’il est libéré, comment les autres peuvent-ils rester enchaînés ? Si les jîvas sont considérés comme étant variés, il ne peut être tout. Maître Omniscient ! S’il te plait, réponds-moi précisément à cette question.
38 & 39 – Maître : Le Soi, qui brille comme “Je-Je” en tout, est parfait et sans-nombre. Mais les jîvas sont aussi variés que les limitations formées par l’ego. Regarde de quelle manière la lune, qui réjouit le monde, n’est qu’une, alors que ses images reflétées sont aussi nombreuses qu’il y a d’étangs, de flaques, de cuves, de ruisseaux, de citernes et de brocs d’eau. Si l’un d’entre eux est détruit, l’image n’est alors plus réfléchie, mais est réabsorbée dans son origine, à savoir la lune. Il ne peut en être ainsi avec les autres images reflétées. De la même manière, le jîva, dont les limitations sont détruites, est retiré dans sa source, le Soi, les autres non.
40 – Disciple : Comment un jñâni peut-il être identique à Îshvara, qui est Brahma, Vishnu et Shiva, les Seigneurs de la création, la préservation et la destruction de l’univers ? Ils peuvent deviner les pensées des autres, connaître le passé, présent et futur ; et sont immanents en tout. Ô Maître des immenses austérités ! Je ne trouve même pas une trace de ces qualités chez le jñâni.
41 – Maître : L’eau dans un réservoir et une puissante lumière aident le village tout entier, alors qu’un pot d’eau et une lampe de table n’aident que le cercle familial d’une maison. Ô fils en compagnie du sage ! Îshvara et le jñâni ne différent pas dans leur jñâna. Cependant, associés aux limitations de la Mâyâ, on parle d’eux comme supérieurs et inférieurs.
[…]
Lundi 19 décembre 2022 (Après-midi : FR)
44 – Disciple : Ô Shiva sous la forme de mon Maître. Si ces pouvoirs et la délivrance sont, ensemble, les fruits du tapas, alors tous les sages devraient les posséder tous deux, comme les anciens sages le firent. Nous savions que les anciens sages possédaient ces siddhis et furent aussi, en même temps, libérés. Pourquoi tous les jñânis ne possèdent-ils pas aussi de tels pouvoirs ?
45 – Maître : Parmi les deux types de tapas, à savoir le tapas pour l’accomplissement des désirs et le tapas sans passion, le premier confère les pouvoirs désirés, et le second la sagesse. Chacun ne peut accorder que les fruits qui lui sont assignés. C’est la loi. Les anciens sages avaient manifestement accompli les deux types de tapas.
[…]
82 – (…) Les injonctions peuvent être accomplies, ne pas être accomplies, ou accomplies différemment, mais la Connaissance, qui est suprême, ne peut l’être ainsi.
La méditation (telle que “Je suis Brahman”) est certainement différente de la Connaissance acquise par l’investigation. Formuler une chose à la place d’une autre est forcer le yoga.
Seule la connaissance directe peut être véridique. Ne sois pas trompé par des idées fantasques.
83 – La Connaissance est le fruit de l’expérience directe, alors que la méditation n’est qu’une imagerie mentale sur quelque chose d’entendu. Ce qui est entendu des autres sera effacé de la mémoire, mais non pas ce qui est expérimenté. De ce fait, seul ce qui est expérimenté est réel, mais non ces choses qui sont méditées. Sache que la connaissance, mais non le karma, est le destructeur de l’ignorance.
84 – Ne doute pas que la méditation irréelle puisse accorder la réelle délivrance finale. Écoute-moi ! Pendant la méditation, l’image méditée par ouï-dire n’est pas réelle, mais lorsqu’elle est matérialisée et vue en face, elle devient réelle.
85 – Si tu demandes comment une méditation irréelle amène au réel et à la délivrance éternelle : chacun renaît selon la dernière pensée de sa vie précédente. Les personnes renaissent sous les formes qui ont été méditées. Mais celui qui médite sur le Soi afin d’abandonner toute sorte de renaissance, devient le Soi. Ceci est sûr et certain.
86 – Disciple : Si ceux qui méditent sur le Brahman sans-attribut (c’est-à-dire transcendantal) deviennent Cela, Ô Maître en forme humaine, où est le besoin d’investigation ou de connaissance ?
Maître : La méditation sur Brahman est basée sur un on-dit ; cependant, elle devient un fait d’expérience en temps voulu. Cette expérience est nommée l’investigation perpétuelle, la connaissance ou jñâna (qui détruit l’ignorance), ou la délivrance. Ceci est la conclusion finale.
94 – Disciple : Ô Maître qui est tel un typhon dispersant les nuages de Mâyâ ! (a) Quelle est la nature de Mâyâ ? (b) Qui est sous son emprise ? (c) Comment naît-elle ? (d) Pourquoi émerge-t-elle ? (e) La dualité est inévitable si Mâyâ est séparée de Brahman. Si elle n’en est pas séparée, Brahman Lui-Même est faux (comme Mâyâ).
95 – Maître : (a) Sa nature ne pouvant être déterminée, Mâyâ est considérée comme inexprimable. (b) Sont sous son emprise ceux qui pensent : “Ceci est mien”, “Je suis le corps”, “Le monde est réel”. (c) Ô Fils, personne ne peut établir comment cette mystérieuse illusion a pris naissance. (d) Ce qui a causé son émergence est le manque (qu’à la personne) de vichâra (l’investigation perspicace).
[…]
101 – Disciple : Ô Maître qui est la transcendante Réalité ! Comment ce pouvoir de la Conscience (c’est-à-dire la Mâyâ), qui ne peut être vu ou connu ou exprimé en mots, par qui que ce soit, et qui forme la cause-racine des divers noms et formes, peut-il être extirpé ? Autrement dit, comment peut-on méditer sut Brahman, en tant que Réalité non-duelle, afin d’obtenir la libération ?
102 – Maître : Que deviennent les qualités bien connues de l’air, de l’eau ou du feu, lorsqu’elles sont réprimées par des amulettes ou des incantations ? Si tu demeures en tant que Sat-Chit-Ânanda, libre d’autres pensées, la Mâyâ disparaît. Aucune autre méthode ne peut être trouvée dans toute l’étendue des Védas.
[…]
171 – Disciple : Par quels moyens puis-je déraciner l’ignorance, le corps causal ?
Maître : Les shrutis ne peuvent jamais tromper quelqu’un. Comment peut-il y avoir de l’ignorance si tu fixes fermement leur enseignement dans ton esprit : “Je suis l’Être parfait en lequel les mondes apparaissent.” ?
172 – Disciple : Comment puis-je demeurer ainsi, lorsque je m’engage, avec un esprit distrait, dans des actions dans le monde ?
Maître : Il n’y a rien qui soit en dehors de Moi. Ce qui est vu, vient de Moi. Je suis Lui qui est Conscience, et qui voit tout ceci comme étant fictif, comme l’est mon rêve.
173 – Si tu restes toujours conscient que “Je” suis parfaite Conscience, qu’importe ce que tu penses ou ce que tu fais. Tout ceci est irréel, comme des visions de rêve après le réveil. Je suis Toute-Béatitude !
Mardi 20 décembre 2022 (Matin : EN)
174 – 177 – Disciple : J’ai confondu, dans mes innombrables incarnations passées, le corps avec le Soi. Haut ou bas, voyant tout comme un mirage, j’ai réalisé, par la grâce de mon Maître, le Soi en tant que “Je”, et j’ai été libéré.
Quel travail méritoire ai-je accompli ? Je ne peux décrire ma bonne fortune. Je suis béni par la grâce de mon Maître, Nârâyana de Nannilam ! Dans mon extase, j’ai jeté en l’air mon vêtement, et danse pour la joie !
Combien noble furent mes parents de m’avoir nommé Tândava (danseur), comme s’ils avaient alors pressenti que je serai submergé par la joie d’avoir réalisé le Soi et en danserai d’extase !
Devant qui pourrai-je déverser cette béatitude extatique qui est mienne ? Elle jaillit du dedans, déferle, emplit l’univers entier et déborde sans limite !
Je me prosterne aux pieds de lotus du Tout-Puissant, qui fut si généreux pour me mettre en contact avec le Maître qui pouvait m’enseigner la Vérité selon les textes saints !
[…]
180 – Par la grâce du Seigneur, Tândavesa a montré comment, se libérant de l’intérieur et de l’extérieur, l’on peut être converti en l’Un ; et ayant été convaincu que le sens délibéré des Védas, qui sont au-delà de la pensée, est “Je”, et que le corps et d’autres choses similaires ne sont que des modes du son (nâda), l’on peut devenir le voyant de tout et voir toute chose en soi-même.
181 – Ceux qui, sans hésiter, reconnaissent l’unique Témoin de l’éclat embrasé – turîyâtîta, qui est parfait dans la signification de ces trois mots les plus excellents : “Tu es Cela” – dénoueront le nœud des différences, et dépasseront chaque obstacle, seront eux-mêmes convertis en le Soi.
Soirée Kirtan
Assise, 19 décembre 2022
1.
Laudate Omnes Gentes
Laudate Dominum
2.
Kailash Ki Shakti Shiva
Shankara Ki Jay Jay
Yamuna Ki Jay Jay
Ganga Ki Jay Jay
3.
Govinda Hari Bolo Gopala Bolo
Rādhe Ramana Hari Gopala Bolo
Ganga ki Jaya Jaya Yamuna ki Jaya Jaya
Govinda…
Buddha ki Jaya Jaya Mahavir ki Jaya Jaya
Govinda…
Allah ki Jaya Jaya Isvar ki Jaya Jaya
Govinda…
Bhagavan ki Jay Jay Adonai ki Jaya Jaya
Govinda…
Yesu ki Jaya Jaya Kṛṣṇa ki Jaya Jaya
Govinda…
4.
Om Mata Om Mata
Om Sri Mata Jagad Amba
5.
Hari Om Hari Om Hari Om Namah Shivaya
Shivaya Shivaya
Please note that the regulations on this matter are subject to frequent changes. We will update this page whenever that happens. Registrants to the Retreat will also be notified by email about relevant changes, if any.
Covid certificate
To comply with the current Italian socio-sanitary rules for public events and gatherings, you will be kindly requested to show a valid EU Covid certificate (known as “Green Pass” in Italy) if you are a European citizen, or an equivalent certificate showing any of the following:
PLEASE NOTE: Showing a negative Covid test is not required nor requested, only the Covid certificate (“pass”) will allow participation in the Retreat.
The certificate can be either printed or shown on your mobile, and should be in any of the following languages:
Please, kindly show your certificate during registration at your accommodation venue on the 7th of January in the afternoon from 4:00 to 6:30 p.m.
Use of masks
The use of face masks is mandatory in all indoor spaces except during meals.
Social distancing
You are kindly requested to maintain a safe distance from other participants at all times.
Hand sanitizing
Please make frequent use of the hand sanitizing gel available in the facilities.
Thank you so much for your cooperation!
The Ajatananda Ashram Team
Ces Satsangs sont coordonnés par l’équipe de l’Ashram et ‘Les Amis d’Ajatananda Ashram’, en partenariat avec Eveil Conscience, et se dérouleront en français, avec une traduction simultanée en anglais. Vous pourrez donc écouter et voir Swamiji en plein écran et suivre son enseignement qui sera basé sur un texte de la tradition Advaita et suivi, comme dans chaque Satsang, d’une session de questions-réponses.
Attention ! Afin de pouvoir participer, votre inscription est obligatoire. Veuillez cliquer sur le bouton “Inscrivez-vous ici” situé sous la description de l’événement pour accéder au formulaire d’inscription.
Pour soutenir l’enseignement de Swamiji et l’Ajatananda Ashram, nous conserverons le principe de la donation consciente. Si vous le souhaitez, vous pourrez faire votre donation au moment de votre inscription.
Le lien Zoom, les infos complémentaires pour la réunion et le texte qui sera commenté par Swamiji vous seront envoyés la veille de l’événement. Nous vous suggérons d’imprimer le texte ou de l’afficher sur un appareil supplémentaire pendant les Satsangs.
Nous vous invitons à garder votre caméra activée et à afficher vos nom et prénom comme nom d’utilisateur ainsi que votre pays pendant la durée de chaque Satsang en signe de pleine participation. À ce sujet, vous pouvez vous pouvez lire ici nos recommandations complémentaires.
Par ailleurs, s’il vous est impossible d’assister au Satsang en raison de vos obligations professionnelles ou de différence de fuseaux horaires n’hésitez pas à nous contacter en suivant ce lien. Nous ferons de notre mieux pour vous proposer une alternative.
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